Grâce à différents indicateurs climatiques, il est possible de reconstituer le climat des 800 000 dernières années.
Il existe une forte et complexe corrélation entre la température du globe et les concentrations dans l'atmosphère des deux principaux gaz à effet de serre d'origine anthropique: le CO2 et le méthane.
A chaque variation de CO2 et de méthane correspond une variation de température.
Les concentrations dans l'atmosphère de ces deux gaz à effet de serre sont à leur plus haut depuis 800 000 ans.
Le dioxyde de carbone est responsable à lui seul d'environ 75% de l'effet de serre d'origine anthropique.
Sa concentration dans l'atmosphère a augmenté de 50% depuis l'ère pré-industrielle, passant de 280 ppm à 421 ppm.
La majeure partie de cette hausse est postérieure à 1970 et résulte directement de la combustion d'énergies fossiles. Ces dernières comptent en effet pour 80% du mix énergétique mondial.
Cette forte augmentation de la concentration de CO2 a entraîné une hausse de 1.2°C en moins d'un siècle de la température moyenne du globe.
Les émissions de CO2 d'origine fossile ont fortement augmenté depuis l'an 2000, en raison notamment du quasi triplement des émissions chinoises. Elles représentent désormais 32% des émissions mondiales, contre 13% pour les Etats-Unis et 10% pour l'Europe.
Ces chiffres doivent cependant être mis en perspective: l'Occident porte une responsabilité historique dans cette dégradation. La taille des différentes populations et le retard économique sont également à prendre en considération.
Le charbon, dont 50% est consommé en Chine, représente 44% des émissions mondiales de CO2 et son utilisation massive est un risque majeur pour la planète (données de l'IEA).
La forte baisse de 2020 (-6%) est dûe à la crise du Covid-19.
La température moyenne du globe a augmenté de 1.2°C depuis l'ère pré-industrielle.
Si les états respectent les engagements pris lors de la signature de l'accord de Paris, la hausse devrait atteindre 2.5°C à l'horizon 2100, bien au delà de l'objectif de 1.5°C.
Selon le PNUE, les états doivent plus que quintupler leurs efforts (NDCs) pour contenir le réchauffement climatique à 1.5°C.
Par ailleurs le futur développement économique de la Chine et de l'Inde soulève des interrogations.
Les nouveaux modèles climatiques élaborés dans le cadre du CMIP6 prévoient dans le pire des cas un réchauffement pouvant atteindre 7°C (modèle IPSL).